Métamorphose
Que fait ce mot dans notre glossaire de l’évolution culturelle des organisations ?
Le changement, la transformation, les printemps en tous genres.. nous renouvelons à grande vitesse notre langage opératoire (et trop souvent incantatoire)… La métamorphose commence à se tailler une place dans le discours ambiant. On emploie aujourd’hui ce terme pour décrire l’urgence d’une transformation positive de la société et des organisations…
- qui ne procède pas par petites améliorations comme un plan de progrès mais passe par une phase un peu mystérieuse de retour sur soi accompagnée d’une décomposition des systèmes anciens (dans le cas du papillon, on appelle cela la bouillie larvaire),
- qui n’est pas une mutation à proprement parler car la forme à venir est déjà potentiellement contenue dans les rêves d’aujourd’hui,
- qui n’est pas l’exécution d’un plan tracé par des experts,
- qui est tout simplement l’étape suivante.
Le phénomène de métamorphose dans la nature.
Les sciences du vivant utilisent le mot métamorphose pour décrire notamment le processus de transformation de la chenille au papillon. Ce phénomène repose sur l’existence de cellules dites imaginales : image de l’espèce que la chenille porte en son sein dès son développement initial. Ces cellules restent silencieuses jusqu’au jour où la chenille se suspend pour se transformer en chrysalide. Elles s’activent alors, se reconnaissent, se regroupent, se multiplient, et forment les disques imaginaux : ils donnent en quelque sorte le schéma du futur papillon. Lorsque ces disques atteignent leur maturité, le corps de la chenille achève sa transformation vers l’état papillon.
J’en parle un peu également dans cet article du Cercle des échos, intitulé « Société du partage : Sire, c’est une métamorphose »